Bien que les transactions sur le marché de l’immobilier n’aient pas atteint le même volume que celles des années précédentes, les résultats sont tout de même satisfaisants pour l’année 2020 qui a été marquée par une forte crise sanitaire et économique à portée mondiale. Le marché de la « pierre » a tourné au ralenti pendant la période de confinement qui s’était étendue sur le milieu du premier semestre de l’année avant de retrouver une reprise plus ou moins soutenue. Moins d’un million de transactions a été enregistré après la longue phase prospère observée sur toute une décennie, que ce soit sur le neuf ou l’ancien.
L’immobilier professionnel et résidentiel au premier semestre
Le ralentissement des transactions a été dû au confinement comme mentionné plus haut : visites interdites, impossibilité de se procurer les documents administratifs et juridiques requis. Les ventes et les achats connaissent une baisse notoire de 70% à 75% par rapport à ceux relevés en début d’année. Idem pour les constructions, tous les chantiers étant à l’arrêt.
Ce n’est que vers la fin du premier semestre que l’activité immobilière reprend, atteignant d’excellents résultats sur tout le reste de l’année. Particuliers comme professionnels ont alors su tirer profit des différentes opportunités sur ces deux cycles caractérisés par la hausse et la baisse des transactions.
Quid de la demande locative ?
Pour l’immobilier résidentiel, la demande locative se maintient malgré les mutations observées par rapport aux nouveaux besoins. La demande s’accroît par exemple du côté des logements plus spacieux pour répondre aux exigences du télétravail, nécessitant un aménagement particulier. L’exode urbain n’est pas massif, la majorité de la population demeurant dans les centres-villes puisque présentiel et distanciel font partie de la nouvelle organisation professionnelle face à la gestion de la pandémie. Seuls les ménages aisés ont cependant les moyens de partir à la conquête des zones rurales pour y bâtir leur résidence secondaire, voire principale afin d’échapper aux désagréments de la densité démographique en période de pandémie.
Par conséquent, les baux des immeubles professionnels sont maintenus, de leur côté. Les locataires en difficulté ont bénéficié du soutien de l’État au cours du second semestre afin de redémarrer dans de meilleures conditions. Les craintes sur l’effondrement de l’immobilier de bureaux se révèlent, quant à elles, infondées. Les besoins en aires ouvertes augmentent avec les risques sanitaires, de même que les espaces de travail pour le respect de la distanciation sociale. Les bureaux tendent ainsi vers un aménagement allant dans ce sens afin de répondre aux demandes. En bref, les demandes locatives sont stables, d’autant que les loyers sont maintenus et ne font pas l’objet, pour l’heure, d’une revalorisation.
La demande du côté des immeubles de commerce et de logistique continue également sa progression. De nouvelles TPE et PME se créent pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. La typologie d’immeubles les moins affectés par la crise sont ceux exploités dans le domaine de la santé et de la prise en charge des seniors, tels que les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les résidences avec services.
Les prix à la vente
En ce qui concerne les prix, ceux-ci ont connu une légère hausse vers le second semestre, que ce soit pour les maisons individuelles ou pour les appartements en copropriété. Cette augmentation est de l’ordre de 5.3% pour le mètre carré. Cette hausse a été le plus marqué pour les logements spacieux en raison des nouvelles contraintes comme nous l’avons expliqué plus haut. De plus, ce taux diffère d’une région à l’autre. Les villes les plus touchées par cette hausse sont Rennes, Nantes et Lyon entre autres, avec un taux d’augmentation de près de 12%, voire plus.