Le but de placer votre argent dans un Plan PER est de percevoir des compléments de revenus réguliers jusqu’à votre décès. Les rentes viagères qui en sont issues ont en effet pour but de pallier une baisse de revenus une fois que vous aurez quitté la vie active – cette baisse est de 20% à 30%. Vous percevez certes des pensions issues du système par répartition, mais celles-ci ne garantissent pas votre confort financier.
La souscription à un PER, bien que facultative, est ainsi vivement recommandée. Toujours est-il que vous disposez d'autres possibilités, une fois que vous basculez à la retraite : sortir intégralement en capital, ou combiner déblocage en rente et en capital, selon la clé de répartition de votre choix.
Dans quel cas est-il intéressant de sortir en rentes viagères et comment anticiper le montant qui vous sera versé ?
Anticipez votre retraite de base et votre retraite complémentaire
Avant de décider si la sortie intégrale en rentes viagère est la meilleure option en ce qui concerne votre cas, anticipez ce que vous verseront les caisses publiques :
Votre pension issue de la retraite de base : c’est votre salaire annuel moyen qui est multiplié par le taux de liquidation. Ce taux tient compte de la durée pendant laquelle vous avez cotisé, de même que des montants des cotisations. Des ajustements sont réalisés en fonction de votre situation personnelle. Quant au salaire annuel moyen, il tient compte de vos 25 meilleures années de revenus.
Votre pension issue de la retraite complémentaire : le calcul est différent, car c’est le nombre de points acquis pendant la durée de votre vie active qui entre en jeu. Ces points sont issus de la conversion de vos cotisations prélevées chaque mois. Un prix d’achat du point est considéré dans le calcul et celui-ci est soumis à une révision annuelle. Une fois que vous partez à la retraite, les points que vous aurez accumulés sont à nouveau convertis, en euros, en tenant compte de la valeur du point à cet instant.
Sortie en rentes recommandée en cas de faible retraite
Une fois que vous aurez simulé le montant de vos pensions, vous déciderez alors si celles-ci vous conviennent pour la couverture de vos vieux jours, ou s’il est impératif de convertir votre épargne dans un PER en rentes viagères.
C’est d’ailleurs le but principal du PER, sachant que les sommes que vous y aurez versées auront eu le temps de capitaliser. Rappelons que le PER se distingue de l’assurance-vie (qui permet aussi de préparer la retraite), du fait du blocage de l’épargne jusqu’au départ à la retraite. L’assurance-vie, quant à elle, permet un retrait des sommes à tout moment, ce qui risque d’amoindrir le capital restant et par conséquent, de générer de faibles rentes, voire de ne pas permettre la conversion. À noter, en effet, qu’une faible capitalisation des sommes investies ne donne lieu qu’à une sortie en capital.
Simulez vos rentes viagères
Tout comme vous avez simulé votre pension comme susmentionné, vous avez aussi la possibilité d’anticiper ce que vous percevrez à la retraite, et corriger le montant de vos versements par rapport à vos objectifs à terme.
Le calcul est différent, puisque le PER est un contrat qui repose sur le système de capitalisation. Il ne tient pas compte de votre salaire annuel moyen, du nombre de trimestres réalisés, ni du nombre de points que vous aurez accumulés. En effet, ce sont vos propres versements qui seront convertis en rentes, le moment venu, c’est-à-dire que les fruits que vous collectez sont fonction de vos efforts pendant toute la durée de constitution de votre capital.
Les sommes d’argent investies sont augmentées du taux d’intérêt du contrat, c’est-à-dire des taux des placements financiers sur lesquels elles ont été réinvesties pour fructifier.